Chanter sous la pluie après Gene Kelly
Journée d’étude
Mercredi 11 mars
De 9h à 20h
Université Paris 4 - Salle des Actes
1, rue Victor Cousin
75005 Paris
Métro : Saint-Michel, Odéon, Cluny-la-Sorbonne
RER B : Luxembourg, Cluny-la-Sorbonne
Théâtre du Châtelet
1 Place du Châtelet
75001 Paris
Métro : Lignes 1/4/7/11/14 station Châtelet (sortie Théâtre du Châtelet ou Place du Châtelet)
RER A / B / D : Châtelet - Les Halles.

À l’occasion de la création par le Théâtre du Châtelet de An American in Paris (première mondiale) et Singin’ in the Rain à la saison 2014-2015, cette journée d’études se donne pour objet d’interroger les modalités du transfert des comédies musicales, de la scène à l’écran et de l’écran à la scène. Cette problématique du passage d’un médium à l’autre se décline en plusieurs axes.
Composition de l’œuvre : adaptation ou réécriture du livret, coupes et ajouts dans la partition, choix chorégraphiques… Ce questionnement sur la (re)construction de la comédie musicale intégrée s’envisage sous un angle esthétique autant que sous un angle pratique (durée du spectacle, droits d’auteurs, mise en place des numéros pour la caméra ou pour le plateau, etc.).
Horizon d’attente et positionnement du spectacle « second » par rapport à la version « de référence » : clins d’œil, influence, innovation, hommage ou rupture dans les choix de mise en scène, de direction musicale et d’interprétation. Cet axe met en jeu les questions d’auctorialité, d’appropriation de l’œuvre et d’originalité. Il engage également les modalités de la réception, notamment en ce qui concerne les rôles marqués par un interprète célèbre et les scènes iconiques.
Traitement de la référence ou auto-référence à l’art et à la technique : on pense notamment à la représentation de Broadway dans 42nd Street, au thème pictural de An American in Paris, qui invite une réflexion sur le tableau peint, le tableau filmé et le tableau dansé, et à l’intrigue toute cinématographique de Singin’ in the Rain, avec sa résonance visuelle (la couleur et le noir et blanc) et sonore (jeu sur le parlé, le chanté, le mimé) ou son discours ambigu sur le doublage. Cette réflexion pourra s’ouvrir sur la double question de la (méta-)théâtralité et de la (méta-)cinématographicité.
Le corpus privilégié pour les œuvres sources sera celui des comédies musicales classiques, produites à Broadway ou à Hollywood entre 1927 et 1964.
La journée d’études comprendra une table ronde avec les artistes et responsables de la programmation du Théâtre du Châtelet.