L’éthique du son
Journée d’étude internationale
Samedi 22 avril 2017
INHA
2, rue Vivienne
75002 Paris
Métro : Bourse (ligne 3)

Le son accompagne aujourd’hui la vie des hommes comme il ne l’a jamais fait auparavant : du fait de la généralisation des moyens de reproduction sonore, notre environnement sonore s’est considérablement accru, pour le meilleur comme pour le pire. De même, dans la musique, la dimension proprement sonore est devenue – à travers les questions du timbre, du bruit ou de l’espace et du lieu, et grâce au développement intense des technologies du son – la dimension première du musicien, compositeur ou interprète, ainsi que de l’auditeur.
C’est pourquoi les musiciens et les artistes sonores, tout comme les musicologues, les anthropologues, les sociologues, les philosophes… de la musique développent une nouvelle conscience du son, de sa présence accrue ainsi que des implications de cette présence. Il est notamment question de la force et de l’impact du son sur l’environnement naturel, sur le milieu social ainsi que sur l’individu – tant sur son corps que sur son psychisme. Cette prise de conscience oriente les recherches vers une éthique du son et de la responsabilité de l’artiste. On pourra penser à l’utilisation de la musique et du son dans la vie quotidienne : à leurs usages thérapeutiques, mais aussi à la pollution sonore ou au lavage de cerveau des environnements sonores artificiels (publicités, environnements virtuels…).
On pensera également aux situations extrêmes : utilisation de la musique et du son à des fins de torture, bombes sonores… Bien entendu, la question se pose avec tout autant de force dans les projets artistiques mêmes. Force de subjectivation, de construction du sujet, le son peut tout autant être mis au service de la désubjectivation, de la dissolution du sujet. Il est donc important que les acteurs de la musique et des arts sonores en prennent conscience et développent ce débat éthique.
Communications de Roberto Barbanti, Agostino Di Scipio, Carmen Pardo Salgado, Makis Solomos, Luis Velasco-Pufleau, Juliette Volcler.